15 avril 2013

Long moment concentrée dans l'atelier. Besoin d'air et de contact humain. 
Saisie au vol par Madame Hautey qui m'entraîne dans une conversation et déambulation possessive, j'enregistre ses mots amalgamés à la fois touchants et coquaces.  Parce que justement ils me font sourire, et me donnent envie d'écrire.*


Deux par deux, sous la télé, chacun. “Je me parle, heureusement, ça fait du bien“ dit Maguie, toujours un peu inquiète.  “Et l'oiseau rare !“ râle Lilas, gênée par les cris d'un autre pensionnaire. De mon fauteuil, où j'ai cessé de me faire toute petite pour appartenir au paysage, je suis comme au théâtre. Je reçois, fascinée, cette physicalité en plein visage.
A chaque passage de blouse blanche, Maguie chuchote “ y en a un qui approche “, “encore un autre maintenant“, prise de vertiges devant cet inconnu arrivé en force... Le rassemblement est progressif, les voix vite étouffées par le bruit des couverts.


Ils sont plus tard nombreux à marmonner avec le voisin. Tous à la recherche de la sortie. “Ça m'attend au dépourvu“ me dit Lilas, “ Ne cherches pas, toi qui n'a rien dans la tête“.



*Fichier son à venir bientôt sur le blog.

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