Grande séance
avec cinq résidents: Alain Draper, qui assis au bureau se plaint du dos ; Lilas
revenue avec une pointe de jalousie, elle me voudrait, des fois, pour
elle toute seule ; madame Bau, en moyenne forme, dessine un
train à vapeur; Lucio, bouquine les revues d'art, et Maguie
installée au chevalet, qui va couçi-couça, et entame un travail
d'écriture sur son dessin.
Les problèmes
de vues les dérangent de plus en plus, je leur promets les loupes.
J'espère que cela les stimulera. La neige tombe.
***
Discussion du
soir avec Michèle, infirmière, autour de :
-l'anxiété
des patients, d'autant plus notable en fin de journéee ou lors de
la pleine lune. De la façon dont ils assaillent alors souvent la
porte de sortie après le dîner. Des difficultés
qui en surviennent pour l'équipe, surtout si elle est réduite.
- de leur
besoin d'attention et d'activités, de stimulation. Elle me parle
d'une aide-soignante (partie depuis) qui prenait le temps de jouer (aux dominos) avec les patients. De la dynamique qui peut
alors être insufflée dans une équipe. Et qui manque aujourd'hui. Si
personne ne se lance, par habitude, par manque de motivation, etc.
- Du bénéfice
immédiatement visible pour les patients lorsqu'ils sont ainsi
quotidiennement stimulés affectivement et intellectuellement.
Et puis nous
évoquons les réductions des équipes, les sous-effectifs du we,
etc.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire